Les recherches à Montfort-sur-Meu, en Ille-et-Vilaine, sont ce vendredi soir restées vaines, suite à la disparition de Magali Blandin, mère de 4 enfants. Une instruction sera ouverte lundi pour en rechercher les causes. Cette disparition intervient dans un contexte de tension familiale.
Les recherches, confiées à la brigade de recherche de Montfort-sur-Meu, ont permis de fouiller plusieurs zones de la commune d'une superficie totale de 10 km2. 10 km de cours d'eau, ont également été sondés, le Meu et Garun, et des points d'eau statiques, ainsi que 7,5 km de berges, détaille le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc dans un communiqué. Des fouilles qui n'ont pour l'heure rien donné.
Les traces de Magali Blandin se perdent près d'un cours d'eau
Ces recherches précise le magistrat, "conduites dans une eau trouble ne présentant aucune visibilité vont se poursuivre", car elles n'apportent "pas une réponse définitive quant à une présence éventuelle d'une personne".
La trace de Magali Blandin se perd dans une zone de bocage située non loin du cours d'eau le Garun. C'est ce que révèlent les recherches, qui ont permis de retracer son cheminement jusqu'au nord de la commune, à partir d'éléments de téléphonie, confirmés par l'action des chiens pisteurs.
Des causes encore indéterminées
Les causes de la disparition n'ont pas pu être déterminées. "Une information judiciaire en recherche des causes de cette disparition confiée à un juge d'instruction de Rennes sera donc ouverte lundi afin de poursuivre les investigations." Magali Blandin, 42 ans et mère de quatre enfants âgés de 3 à 14 ans, habite à Montfort sur Meu, en Ille-et-Vilaine. Éducatrice, elle travaille à Rennes.
Sa disparition a été signalée le vendredi 12 février en fin d'après-midi par une de ses collègues de travail, qui avait elle même été alertée par l'école, constatant qu'elle ne venait pas chercher ses enfants.
Contexte de séparation et de tension familiale
Cette disparition s'inscrit dans une période de séparation, c'est ce qu'a pu déterminer l'enquête toujours en cours, et selon "des éléments factuels qui demeurent cependant encore incomplets", précise le procureur.
Magali Blandin s'est en effet séparée de son mari au début du mois de septembre 2020. Elle a quitté Montauban-de-Bretagne, pour s'installer dans un appartement à Montfort-sur-Meu. Le 3 septembre elle a déposé une plainte pour violences conjugales, "déclarant cependant à cette occasion avoir pu elle-même se montrer violente". L'enquête sera classée sans suite par le parquet de Rennes, en raison d'infraction insuffisamment caractérisée, suite à l'audition en garde à vue de son mari. L'enquête a mis en lumière "un contexte de tension au sein du couple lié notamment à la gestion des ressources du ménage". L'enquête en l'état, ne révèle aucun élément associant le mari de Magali Blandin à sa disparition ou laissant à penser à sa présence à Montfort-sur-Meu au moment des faits, indique encore le magistrat rennais.
La jeune femme a entamé au mois d'octobre une procédure devant le Juge aux affaires familiales de Rennes afin qu'il soit statué rapidement sur des mesures provisoires concernant les quatre enfants du couple. L'audition des deux ainés au mois de février, dans le cadre de cette procédure, "traduisait un climat de forte tension avec madame Blandin". Une audience de non conciliation était fixée le 8 mars prochain.
La matinée de la disparition
Au moment de la disparition, les enfants étaient à la charge de leur père. La veille, le jeudi 11 février , elle a confirmé un rendez-vous pour le vendredi matin avec une psychologue qu'elle consultait à Pleumeleuc. Mais elle ne s'est pas rendue à cette séance. Elle a rédigé un projet de mail à son mari "concernant la garde des enfants durant le week-end à venir, message faisant suite à un contact téléphonique difficile avec ses enfants la veille". Vers 10h, elle a quitté "seule à pied son logement malgré les conditions climatiques difficiles de cette matinée" remarque le procureur de la République. Et depuis la mère de famille n'a plus donné de nouvelles.